Après midi silencieuse [PV: Nyuuwa]

L'école était devenue soudainement calme après le départ de tout les élèves en direction de la cantine ou autres lieux divers. Seule, Namera était encore dans l'école, se ballandant dans les couloirs sans but précis. La jeune fille marchait bêtement en regardant ses pieds avançaient l'un devant l'autre comme si eux, savaient où il fallait aller. Elle marchait. Puis soudainement, elle s'arrêta et fis volte face à la fenêtre devant elle. Elle s'en approcha.

Elle regarda alors de ses yeux bleus, le ciel dégagé qui laissait voir les oiseaux, le soleil annoncant midi en faisant une tête des plus affreuses.

Il n'y avait personne en bas vers les escaliers, personne autour d'elle. C'est comme si elle était abandonnée de tous. Il faut dire que ces derniers temps, elle n'avait pas eu le temps de s'occuper des affaires de l'école, elle était occupée avec sa nouvelle meister qui ne montrait plus vraiment sa tête non plus. A croire que Maya a disparue comme la plus part des élèves.

La cause de la disparition de la moitié des élèves? La faim. Namera pensait sans doute que c'était autre chose pour Maya, son idée était si stupide qu'elle en rit.

La jeune femme resta alors plantée devant sa fenêtre à soupirer.

__ Habillée d une jupe en jean serrée et d un debardeur blanc, je revenais de chez Shinigami. J avais été convoquée suite à la perte de mon arme. Moi ? Trop instable pour continuer à me battre ? Quelle conneries.
En soupirant, je marchais dans les couloirs, perdue dans mes pensées. Je m arretais brusquement quand une vive douleur traversa mon avant bras qui tremblait. Cette garce d Anna ne m avait pas loupée. Même avec plusieurs rangs de sutures la plaie restait ouverte.
Je fis claquer ma langue de mécontentement avant de tourner le visage vers la fenêtre. Mon reflet était assez équivoque. Mes yeux rouges et gonflés contrastaient avec la forte pâleur de mes joues et avec l attitude fière et soignée que j arborait.
Je soupirai tout en marchant. Je déteste cette situation.

Notre jeune arme avait l'air perturbée, ne sachant comment occupée ses soirées, ses journées. La journée à la limite, elle pouvait passer le temps en allant en cours mais les soirées seule, non merci. Elle continua de regarder par la fenêtre jusqu'à ce qu'elle s'apperçoive qu'il y avait quelqu'un à côté d'elle. Une jeune femme aussi. Elle n'avait guère fait attention à sa présence. Elle devait certainement être de l'école.

"- Salut, lança t-elle briévement"

Namera n'était pas du genre locasse mais voir quelqu'un à côté d'elle pouvait certainement la divertir. D'autant plus qu'elle cherchait de plus en plus la compagnie des autres. Elle qui n'avait jamais été entourer.

"- T'es de l'école?"

Question idiote ma chère.

" Non. "

__ Je me retournai vers la vo féminine qui m avait parlée. Avais je franchement l air d une élève de Shibusen ? Elle par contre, semblait nouvelle. Ça se voyait. Nouvelle, seule et perdue. Ça ne change pas des autres élèves dans le fond. Je la fixait sans gène, la détaillant, l observant. Il était assez rare que des élèves de l école s approchent de moi pour que je ne prenne absolument aucunes pincette et que je devisage mon interlocutrice.

" Tu es nouvelle et paumée. Tu as pas autre chose à faire que de trainer dans les couloirs franchement ? Ce n est pas comme ça pque tu t améliorera en tant qu'arme."

__ La douleur de mon bras se faisait de plus en plus forte. Je devais partir d ici pour rentrer refaire mes sutures. Elles ne servaient absolument à rien actuellement.

Namera sourit et regarda son interlocutrice qui semblait ne pas vouloir faire la conversation.

"- Qui t'as dit que j'étais une arme?"

C'est vrai, elles ne se connaissent même pas elle sait déjà tout sur elle? Impossible! Dans tout les cas, il devait bien y avoir quelque chose à faire.

"- Je retourne la phrase. Tu n'as pas autre chose à faire que de trainer dans les couloirs vue que tu ne sembles pas d'humeur"

Certes elle était seule, paumée et nouvelle mais cela faisait quand même une semaine que Namera avait intégrer Shibusen à présent. Son interlocutrice, elle par contre, manquait vraiment de délicatesse et ne devait pas beaucoup sortir de chez elle...telle une ourse qui sort d'hibernation!

"- En tout cas vue ta grimace sur ton visage je préfére ma situation que la tienne"

" Mes grimaces t emmerdent. "

__ Je plantais mes yeux sombres dans les siens. Même avec la fatigue accumulée je gardais mon agressivité et mon répondant. Je devais certes faire des têtes assez spéciales mais je m en fichai. La douleur était la preuve de mon action pour Shibusen. Elle était insignifiante face au sacrifice de mon arme.

" Les nouveaux de Shibusen n ont aucune idée de la dose de sacrifices et de souffrance que représente le travail en tant que représentants de l école"

Namera resta de marbre face à cette jeune femme qui ossait le ton contre elle. Elle ne savait pas vraiment quoi répondre.

"- Les anciens ne savent pas ce que les nouveaux ont endurés avant d'entrée ici. Chacun sa façon de voir. Mais ce n'est pas en restant à pleurnicher sur son passé, sur ses amis perdus, que l'on fait avancer les choses. Je ne sais pas grand chose encore de cette école et je suis même débutante mais tout ce que je sais c'est que tout les combats que j'ai menée ici, je n'ai rien lâchée, jamais. J'ai perdue des personnes aimées mais j'avance pour qu'elles voillent un jour mes progrés"


La jeune arme avait du répondant elle aussi. Malgré le fait qu'elle risquait surement de se prendre une baffe ou même pire, elle tenait tête à son interlocutrice. Tout le monde à souffert, souffre ou souffrira un jour. La vie n'est pas rose mais ce n'est pas en s'appitoyant de la sorte sur son sort que l'on avance.

"- Je ne te connais pas. Tu ne me connais pas. Tu es certainement ici depuis longtemps, tu as sans doute perdu un ami mais qu'importe. On perd tous un jour quelque chose qui nous ai chere"

Et c'est ainsi que la vie continue son court. La vie peut-être comparer alors à une série de montagnes russes. On monte et on descend.

" Moins tu te lie, plus tu as de chances de survie en combat. Personne ne devient ta faiblesse. Tu es seule et ne peut comptes que sur tes propres capacités. Après, tu me dira que nous les assassins avons un point de vue différent, plus solitaire. Mais ce o est que pour mener à bien nos missions. Si certaines personnes peuvent avoir un impact dans nos vies, lorsque nous les perdons, il nous faut les laisser partir. C'est une des premières choses que tu apprend ici, à Shibusen. Mais si tu te lie trop,tu sera toujours déçu. C'est la nature humaine. On ne peut faire confiance qu'en les gens dont nous savons tout et qui se sont ouvert à nous. Tout le monde peut être un traître, unennemi. Beaucoup d élèves ont trahis Shibusen. Plus ou moins jeunes, plus ou moins ambitieux. Ne crois pas tout connaître de la vie ici tant que tu n aura pas été immergé dans la vraie vie. Tout le monde doute de tout le monde. Même Armes et Meister doutent les uns des autres. Personne n est à l abri. "

__ J avais dit tout cela avec un calme étonnant. Je n étais certes pas la mieux placée pour parler mais j étais surement celle de Shibusen qui avait le plus souvent vu la nature humaine dans tous ses états. Je fixai cette arme étonnement répondante. Elle me rappelait Saharen bizarrement. Je secouais la tête en pressant ma main sur mon avant bras. Oui. Personne n était à l abri ici. Personne.

La jeune arme sourit alors aux paroles de la jeune femme se tenant en face d'elle.

"- La déception ne rend t'elle pas les choses plus appréciables? Quand tu es déçue par quelqu'un, tu vas voir ailleurs non? Et cette nouvelle rencontre n'est-elle pas bien?"

Elle se tut alors un instant. Le silence régnait toujours dans l'école. Il n'y avait que ces deux jeunes femmes ne se connaissant pas, débattant chacunes leurs points de vues.

"- Au faite je m'apelle Namera."

Elle se retourna et sourit à la jeune fille. Ce n'était pas un sourire comme quand on est heureux mais plutôt un sourire de satisfaction. Elle était satisfaite d'avoir rencontrée dans l'école quelqu'un qui ne voyait pas la vie en rose comme la plus part et qui était assez réaliste.

" Non. Lorsque tu es déçue, tu ne cherche pas la compagnie. C'est ce qui fait que je suis la meilleure dans ma catégorie. Tu es trop différente de ma façon de vivre pour comprendre de.. "

__ Je me stoppais l espace de quelques secondes. Les couloirs se mettaient à valser devant mes yeux et une sorte de boule d angoisse me serait la poitrine. J avais l impression que tout me parvenait de loin. Je m appuyait inconsciemment contre le mur pour rester sur mes deux jambes avant de finir ma phase.

" Pour comprendre de quoi je parle.. "

Namera regardait toujours pas la fenêtre et répondit

"- Tu ne crois pas que c'est justement la différence qui rend ce monde un peu plus vivable? Si on était tous pareil qu'est-ce que l'on s'embêterait non?"

Soudain elle se retourna vers la jeune femme et la regarda avec un air un peu plus sérieux. Elle n'avait pas l'air d'aller bien

"- T'es sur que tout va bien? Tu es devenue toute pâle pratiquement"

Elle voulue s'approchait d'elle mais hésita et resta à sa place.

" Je... "

__ Je secouais vivement la tête pour essayer de reprendre mes esprits. Je ne devais pas craquer ici et maintenant. Histoire de fierté. Je restais appuyée sur le mur en fermant les yeux.

" Tout va très bien... Très b.. "

__ Je me laissai glisser par terre. Fierté ou non, mes jambes ne me portaient plus et mon bras tremblait comme une feuille, malgré la pression exercée sur lui.

~ Bordel... Pas maintenant... J'ai pas le droit de tomber dans les vappes maintenant. Je dois rentrer à la mais..

Malgré le fait que les deux jeunes femmes avaient chacunes leurs opinions sur la vie ici, Namera voyait clairement que quelque chose n'allait pas chez son interlocutrice. Elle se laissa aller au sol sans qu'elle ne pus le remarquer.

"- Hoy!!! Aller viens je t'emmènes à l'infirmerie, tu pourras te reposer là-bas"

Elle mit son bras autour de la jeune fille et essaya de la soulevée.

*~Trop louuuurrrrrddeeeee! Aller Namera! Fait un effort! Oh hisse!*

Elle réussit tant bien que mal à la soulever pour la conduir jusqu'à un coin plus tranquille disons.